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Budget 2025 : les parlementaires s’inquiètent de la pérennité du plan de soutien aux équipements sportifs

Désagréablement surpris. Et plutôt inquiets. Au sortir d’un été olympique et paralympique réussi, et après les promesses réitérées de le prolonger à travers le soutien à la pratique sportive en France – l’« héritage » –, les députés et les sénateurs ont manifesté, respectivement mardi 29 et mercredi 30 octobre, leur incompréhension face à la baisse des crédits de l’Etat en faveur du sport. Et tout particulièrement des financements destinés aux équipements sportifs.
Si, sur ce dernier point, le ministre des sports, de la jeunesse et de la vie associative, Gil Avérous, assure que l’« on pourra faire face aux besoins » des collectivités territoriales, ses propos ne convainquent pas. Pour le député (groupe Ensemble pour la République) Benjamin Dirx, il y a lieu de « s’interroger sur la pérennité du plan Génération 2024 », à travers lequel l’Etat s’est engagé à mobiliser 100 millions d’euros par an pendant trois ans (2024, 2025, 2026) pour épauler les collectivités dans la construction de 5 000 infrastructures sportives.
Le projet de budget pour 2025 « ne prévoit aucun crédit de paiement » en la matière, relève le rapporteur pour avis sur les crédits de la mission sport au sein de la commission des finances. « Et les prévisions [de budget] pour 2026 ne réintègrent pas ces 100 millions d’euros de crédits de paiement, qui étaient initialement prévus pour 2025 », ajoute-t-il.
Devant les députés, comme devant les sénateurs, M. Avérous a expliqué qu’il ne s’agissait pas à proprement parler d’une annulation de crédits, mais d’« un ajustement des prévisions de décaissements ». C’est-à-dire d’un décalage dans le temps des versements aux collectivités. « Cette année, sur les 100 millions d’euros attribués, seuls 4 millions ont été dépensés. On a donc 96 millions de reports » pour 2025, avance le ministre.
« C’est le gouvernement précédent qui a pris la décision de geler une partie des crédits » du plan Génération 2024 cette année, rappelle toutefois le sénateur (Les Républicains) Michel Savin. Et c’est de ce fait, ajoute-t-il, que l’Agence nationale du sport (ANS), qui en pilote la répartition, « n’a pas pu débloquer les financements pour des projets auxquels elle avait répondu favorablement ». D’où les seuls 4 millions d’euros consommés.
« Il y a besoin de moyens pour porter des projets [d’équipements] structurants [gymnases, piscines etc.], qui coûtent 4 à 5 millions d’euros et que les communes ne peuvent pas porter seules », insiste le député (Pari socialiste) Christophe Proença.
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